Le SaaS a pris tellement de place dans le quotidien des entreprises qu’il échappe de plus en plus au contrôle des DSI. Difficile de suivre les outils adoptés en direct par les métiers, d’anticiper les coûts, de garantir la sécurité ou même de rester dans les clous réglementaires. Le SaaS management s’impose donc comme une réponse urgente à un désordre qui s’est installé sans prévenir. En lisant cet article, vous comprendrez comment il redonne aux DSI la main sur leur système d’information.
Comment l’explosion des applications SaaS transforme-t-elle les responsabilités des DSI ?
Les entreprises utilisent désormais entre 100 et 400 applications SaaS, même dans des structures de taille moyenne. Le DSI ne se contente plus de gérer l’infrastructure, il doit aussi orchestrer un écosystème logiciel instable, mouvant, souvent fragmenté. Ce nouveau rôle implique une visibilité complète sur les applications utilisées dans tous les services. Sans cela, aucune décision stratégique ne tient sur la durée.
Le DSI devient ainsi responsable de l'alignement entre les outils choisis par les métiers et les objectifs globaux de l’entreprise. Il doit aussi garantir que chaque application respecte les standards de sécurité, de confidentialité et de performance attendus.
Pourquoi la croissance du shadow IT oblige-t-elle les DSI à renforcer le contrôle du SaaS ?
Le shadow IT, ce sont toutes les applications installées sans passer par l’IT. Un chef de projet prend un abonnement Notion, une équipe marketing s’inscrit à une solution d’emailing… Et personne n’en parle à la DSI. Résultat : des failles de sécurité, des données sensibles stockées hors contrôle, des outils qui doublonnent.
Ce phénomène est accentué par la facilité d’achat des solutions SaaS. Une simple carte bleue suffit. Le SaaS management permet au DSI d’identifier rapidement ces usages parallèles, de les encadrer ou de les intégrer de manière sécurisée et cohérente.
En quoi le SaaS non maîtrisé augmente-t-il les risques de sécurité pour les entreprises ?
Chaque application SaaS devient une porte d’entrée potentielle vers les données de l’entreprise. Sans visibilité sur qui utilise quoi, ni comment, le DSI perd sa capacité à anticiper les failles. Les identifiants faibles, les absences de double authentification, ou les comptes dormants créent autant de vulnérabilités.
Un audit interne ou externe identifie souvent ces faiblesses, mais trop tard. En centralisant les données d’usage, le SaaS management permet d’agir en amont, de désactiver les accès inactifs et de garantir des règles homogènes d’authentification.
Comment l’absence de gouvernance SaaS impacte-t-elle la conformité RGPD, NIS2 et DORA ?

Les DSI sont tenus de respecter des obligations strictes. Le RGPD exige la traçabilité des données personnelles. NIS2 impose des mesures de cybersécurité renforcées. DORA, quant à lui, vise la résilience des services numériques dans les secteurs financiers.
Or, sans une cartographie à jour des applications utilisées, impossible de prouver la conformité. En cas de contrôle, l’entreprise risque des sanctions ou des alertes publiques. Un outil de SaaS governance comme Boza permet de produire des rapports clairs, réutilisables, facilement exploitables par les auditeurs.
Pourquoi la gestion manuelle des accès et des licences ne suffit-elle plus aux DSI ?
Certaines équipes IT gèrent encore les accès et licences dans des fichiers Excel. Mais avec la multiplication des comptes et des applications, cette méthode devient chronophage et risquée. Des utilisateurs conservent des accès après avoir quitté l’entreprise. Des licences restent actives alors qu’elles ne sont plus utilisées depuis des mois.
Un outil de SaaS management permet une synchronisation automatique avec les annuaires internes, une revue régulière des droits, et une désactivation rapide des comptes inactifs. Le DSI gagne du temps, et surtout, il limite les erreurs humaines.
Comment le SaaS management permet-il de réduire les coûts logiciels et les redondances ?
En moyenne, 30 à 40 % des dépenses SaaS sont inutiles ou mal utilisées. Certaines applications sont en doublon (deux outils pour le même usage), d’autres sont sous-exploitées, voire jamais utilisées.
Un bon outil de SaaS cost management identifie les abonnements actifs, les utilisateurs réels et le taux d’usage. Il permet aussi de regrouper les contrats, de renégocier les tarifs et de désactiver les services inutiles.
Exemple concret : gains observés après un audit SaaS
Donnée analyséeRésultat obtenuLicences inutilisées supprimées- 18 % sur la facture annuelleContrats rationalisés- 12 outils doublons éliminésApplications désabonnées9 applications arrêtées en 3 moisBudget SaaS- 23 % de dépenses après 6 mois
En quoi une cartographie complète du parc SaaS aide-t-elle les DSI à reprendre le contrôle ?
Une cartographie actualisée permet de voir l’ensemble du parc applicatif, de repérer les doublons, les usages isolés ou les risques potentiels. Sans cette vision d’ensemble, le pilotage devient flou, les décisions sont prises à l’aveugle.
La cartographie facilite aussi la communication avec les autres directions. Elle donne au DSI des éléments concrets pour expliquer, arbitrer ou refuser certains achats logiciels. Et surtout, elle devient une base fiable pour structurer la gouvernance IT.
Pourquoi les revues d’accès deviennent-elles un enjeu critique dans un environnement SaaS ?
Chaque accès mal géré est une faille. Dans le SaaS, les comptes se créent vite… mais on oublie souvent de les fermer. Résultat : des anciens prestataires ou collaborateurs peuvent encore accéder à des outils internes.
Les revues d’accès, exigées par les normes de sécurité, deviennent une nécessité. Elles doivent être régulières, rapides, documentées. Un outil de SaaS access review permet d’automatiser ces vérifications et d’alerter dès qu’un compte suspect est détecté.
Comment un outil de SaaS management améliore-t-il la collaboration entre IT, métiers et finance ?
Le SaaS concerne tout le monde. Les métiers veulent choisir leurs outils, l’IT veut garder la maîtrise, la finance surveille les coûts. Le SaaS management crée une interface commune, claire, partagée.
Chaque service voit ses outils, ses coûts, ses utilisateurs. Le DSI peut imposer des règles simples (authentification, durée d’usage, validation). Le contrôleur de gestion suit les dépenses. Et les métiers gardent de l’autonomie, mais dans un cadre défini.
Quels bénéfices stratégiques les DSI retirent-ils d’un pilotage centralisé du SaaS ?
En reprenant la main sur le SaaS, le DSI devient un acteur stratégique. Il anticipe les besoins, identifie les tendances, propose des outils adaptés. Il évite les urgences liées aux failles ou aux audits. Il démontre la valeur ajoutée de l’IT au quotidien.
Un pilotage centralisé permet aussi de mieux préparer les audits, de faciliter les migrations, de gagner en réactivité. Et surtout, de construire une IT plus solide, plus lisible, capable d’évoluer sans perdre en sécurité.




































